lundi 9 juillet 2012

Les raisons d'un fonctionnement municipal défectueux

Ma déclaration en Conseil municipal du 29 mai 2012


Les Quinocéens en ont assez. Ils veulent comprendre. Ils veulent des élus au travail, pas en cour de récréation. 
Ils veulent comprendre car ils savent que, depuis de nombreux mois, il y a beaucoup de non dits, un climat délétère, des élus qui parlent de démocratie, de collégialité, etc., mais qui ne semblent pas  se soucier des intérêts de la commune.
Jusqu'à présent, je ne suis jamais rentré dans ce jeu là. J'ai toujours veillé à ne pas m'abaisser à ce niveau en gardant une forme de dignité.
Après 4 ans d’attaques incessantes, savamment orchestrées, et des entraves au travail des élus et des agents, il est temps d’expliquer. 
Il est temps que les masques tombent. J'ai décidé ce soir de dire les choses pour que la population sache enfin les motivations de certains.
 
Curieusement, les problèmes de la municipalité actuelle remontent à loin. 
A l’an 2000.
L’équipe Allenou / Brézellec se divise en 2 avec Mazé/ Burlot/ Derrien. Ces derniers vont chercher un ancien préfet, Gérard Lambotte.  Cette équipe bat la liste Brézellec/ Allenou aux élections de 2001 (60 % / 40 %) en faisant élire, dès le premier tour, 23 conseillers sur 23.
Pour les élections de 2008, G. Brézellec souhaite faire partie d’une équipe gagnante, mais sans prendre la tête de liste. Il n’a pas envie de subir un deuxième échec.  Les Quinocéens le connaissent bien : il préfère être dans l'ombre et se cacher pour agir. C'est une constante que l'on retrouve encore aujourd'hui.

J’accepte de prendre la tête de liste et nos 23 candidats sont élus.
La liste sortante menée par Gérard Lambotte fait autour de 28 %, l’un des plus mauvais scores d’un maire sortant dans le département. Pour un ancien préfet, la sanction est rude.
Il en gardera et en garde toujours une profonde amertume, et une volonté tenace de s’ingérer dans les dossiers de la mairie.
A peine 15 jours après notre élection, alors que nous mettions en place les commissions, les désignations dans les instances, que nous n’avions pas commencé à travailler, les premières critiques à l’encontre du maire, sont colportées en ville par de nouveaux conseillers. Cela ne s’est jamais interrompu depuis.
Sollicitant  alors G. Brézellec pour qu’il intervienne auprès de ces élus qu’il avait choisis, sa réponse a toujours été la même : non. Il ne faut pas rompre la cohésion de l’équipe…
J’ai réalisé alors que la confiance que j’avais mise dans le 2ème adjoint G. Brézellec était trahie. 
Je l’avais laissé choisir plus de la moitié des conseillers et il les laissait critiquer, s’opposer au maire, afin d’installer son pouvoir. J’ai aussi réalisé pourquoi il n’avait pas accepté des candidats que je lui avais proposé comme J.F. Villeneuve, président fondateur de Libre Expression Quinoçénne ou Y. Moufok, l’actuel Président du comité de quartier du Portrieux
Tout  s’est envenimé très rapidement. Georges Brézellec a initié un procès en diffamation à mon encontre. J’ai dû lui retirer ses délégations ainsi qu’à William Abbest.
Et puis, lors d’une réunion de 13 élus du camp Brézellec,  tout le monde décide de démissionner afin de retrouver une liberté pour élire un nouveau maire.
Mais au moment du conseil municipal, seuls 6 sont passés à l’action, ont démissionné, les autres ont craqué. Ils n’ont pas osé.
C’est pourquoi, des conseillers comme Erwan Marion et Erwan Barbey-Charriou, considèrent encore aujourd’hui que Georges Brézellec les a trahis.
Pendant  2 ans, la gestion des affaires s’est apaisée, le bloc de l’opposition à 14 avait été coupé en deux et 10 élus soutenaient le maire contre 7 qui voulaient le dégager.
Puis, en mars 2011, deux visions différentes entre 2 adjointes, a conduit la première adjointe à trahir le maire, sous prétexte qu’il ne prenait pas position pour elle.
Comment un maire peut-il prendre position en faveur d’une adjointe contre une autre ?
C’est ainsi que, progressivement, le maire s’est retrouvé mis en minorité, l’opposition passant de 7 à 10 élus.
Toutes les accusations, cabales, et autres actions menées afin de faire démissionner le maire n’ont pour point de départ et développement, que la volonté de G.Brézellec, d’exercer le pouvoir sans en accepter les responsabilités. Agir dans l’ombre, toujours. Au grand jour,  jamais. Il vaut mieux laisser les autres monter au créneau et se donner le beau rôle en faisant semblant de déplorer les conflits que l'on a soi-même provoqués.
Les Quinocéens savent de plus en plus qui est G. Brézellec, ce qu’il cherche et ce qui l’intéresse.
Aux prochaines élections municipales, on le verra probablement se représenter, pas en tête de liste, mais juste derrière W. Abbest, ou un autre.
Les Quinocéens ne se tromperont plus sur le personnage, ses motivations, sa déloyauté.
Certains me reprochent parfois de prendre trop de hauteur, de ne pas répondre systématiquement aux attaques personnelles, de laisser des calomnies se répandre, sans les combattre.
J’essaye d’éviter d’être tiré vers le bas, de participer à des criailleries de cour d’école.
Je reconnais que j’ai pu faire des erreurs.
Qui n’en fait pas ?
J’ai fait le choix de Saint Quay, car c’est la ville de Saint-Quay-Portrieux et ses citoyens qui sont l’objet de mon engagement. 
Alors, que faire ?
Continuer  encore  2 ans dans un tel climat, en laissant la population prise en otage par un groupe d'opposants élus sur le projet que  nous mettons en œuvre pour la ville, divisés entre eux, mais soudés par la seule volonté de voir partir celui qui leur a permis de siéger au sein de ce Conseil ?
De mon côté, et du côté de notre équipe, nous prenons nos responsabilités. 
Nous proposons la démission de l'ensemble du Conseil municipal pour que les Quinocéens  puissent retourner aux urnes et trancher.
Nous sommes prêts à démissionner en bloc. Les opposants sont-ils prêts aussi à prendre leurs responsabilités et à démissionner tous ensemble?
C'est à eux d'en décider et, pour une fois, de faire preuve de courage.
Dans le cas où les élus refuseraient de donner collectivement cette démission, je maintiendrai et je tiendrai.


Dominique Blanc
Maire de Saint Quay Portrieux