Les
Bretons sont en colère. On les comprend.
Aux
difficultés récurrentes des pêcheurs, des agriculteurs, viennent s’ajouter
celles des entreprises des filières agroalimentaires. Des emplois, souvent peu
qualifiés, sont brutalement supprimés condamnant familles, villages, cantons, aux
affres de la précarité économique et sociale. Il n’y a pas de semaine où une
nouvelle entreprise agroalimentaire n’annonce un drame social.
Les
causes du désastre sont connues et abondamment rappelées. Sont elles une
surprise ?
Depuis
quand constate t-on que les producteurs de lait ont des marges insuffisantes ?
Depuis
quand s’exerce le dumping européen sur la viande de porc ?
Depuis
quand annonce t-on la suppression des subventions européennes à l’exportation
des poulets congelés ?
Depuis
quand observe t-on un coût du travail aux charges non concurrentielles ?
Tant
que la Région Bretagne ne disposera pas d’outils d’alerte et surtout
d’intervention pour veiller au développement de ses producteurs, les acteurs
économiques subiront « la crise ».
Pour
faire face à ces défis, la Région a besoin de moyens financiers propres dans le
cadre de compétences précisées.
La
décentralisation faite à moitié ne donne pas les moyens d’agir. Elle multiplie les
niveaux d’intervention avec des acteurs qui se marchent sur les pieds.
Ainsi,
les politiques du tourisme sont traitées à six niveaux : Office du
Tourisme et Commune de Saint-Quay-Portrieux, Communauté de Commune du Sud Goëlo,
Pays de Saint Brieuc, Conseil Général des Côtes d’Armor, Conseil Régional de
Bretagne, Ministère de tutelle à Paris.
Gouverner,
c’est s’organiser pour anticiper.
Gouverner,
c’est prévoir !
Dominique
Blanc
Maire
de Saint-Quay-Portrieux