La
décentralisation a mobilisé les maires à
leur dernier congrès départemental avec la participation de sénateurs et
responsables de la région et du département en présence du Préfet. La
France a encore besoin de clarifier son organisation administrative aussi bien
pour des raisons d’efficacité que de maîtrise de ses finances publiques.
Je
suis intervenu dans le débat pour expliquer que la crise financière mondiale
n’est pas dernière nous mais devant nous.
En
effet, les émissions massives de monnaie par les banques centrales pour
relancer l’activité économique en berne depuis la crise de 2008 devront prendre
fin en 2014. Une tension sur les taux d’intérêt s’ensuivra inévitablement.
En
France, un accroissement de 1% des taux affectant le service de la dette
(2 000 milliards €) entraîne une
augmentation de 20 milliards de son coût et par conséquent du déficit budgétaire.
Comment
le financer ?
Augmenter
à nouveau les impôts ? Les limites ont déjà été atteintes pour les
particuliers comme pour les entreprises. Une récession profonde de l’activité
économique avec son cortège de chômeurs supplémentaires viendrait plonger notre
pays dans une situation intenable.
Faire
des économies ? Ce n’est plus un choix politique mais une nécessité
imposée par les faits.
Quelles
économies possibles en matière de décentralisation ?
Les
régions françaises doivent être ramenées à neuf afin d’avoir la taille des
länder germaniques ou des provinces espagnoles et surtout disposer de la
puissance financière à même de stimuler l’activité des entreprises.
La
commune ? Elle doit continuer à jouer son rôle d’identité car
chaque citoyen a besoin de se repérer. Par contre ses investissements doivent
être de plus en plus mutualisés au sein des Communautés de Communes afin
d’éviter les doublons et tenir compte de
la diminution annoncée des dotations de
l’Etat.
Le
Conseil Général ? Ses compétences de proximité, à dominante sociale pourraient
être déléguées aux Communautés de communes regroupées ; d’autres
compétences à la Région.
Le
Conseil Général est ainsi amené à disparaître car les raisons historiques de sa
création ont disparu.
Dans
ces conditions la Communauté de Communes a un avenir prometteur avec l’extension
de ses compétences.
C’est
l’occasion de dire que les Quinocéens devront être vigilants lorsqu’ils éliront
les conseillers communautaires en même temps que les conseillers municipaux en
mars 2014.
Dominique
Blanc
Maire
de Saint-Quay-Portrieux