lundi 3 décembre 2012

L’incompétence a un coût



J’ai proposé au dernier conseil municipal de négocier une ligne de trésorerie de 400.000 € afin d’anticiper les besoins de financement des investissements prévus en 2013.

Les élus de la « nouvelle majorité » ont refusé sous prétexte que la situation de trésorerie actuelle de la commune est excédentaire…

C’est exact mais faut-il attendre qu’elle soit à zéro pour s’en préoccuper ?

Assurer une bonne gestion, n’est ce pas anticiper ?

Lors du conseil municipal du 3 février 2011, il  a été rendu compte d’un emprunt de la ville à terme d’un an pour 1 million d’euro sur 15 ans au taux de 4,04 %.

Il s’agissait, alors que la ville disposait encore de trésorerie, de profiter d’un taux jugé intéressant pour des fonds à utiliser fin 2011 (c’est le sens de l’emprunt «  à terme »).

W. Abbest a jugé le taux élevé en signalant une « situation de trésorerie excédentaire ». Il n’avait pas compris qu’il ne s’agissait pas d’un emprunt utilisable sur le champ mais à terme d’un an pour tenir compte des besoins futurs…

Le plus inquiétant a concerné sa contestation du taux d’emprunt.

Jugeant le taux élevé, il affirma avoir opéré une « consultation  aux mêmes conditions et pour les mêmes dates ». Il s’était vu proposer un taux de seulement 3,15% soit 0,50%, sans marge, en dessous duquel empruntait l’Etat français !

W. Abbest avait même chiffré l’économie de frais financiers à 78 000 €  pour la commune !

Très surpris, j’ai demandé à W. Abbest de nous donner le nom de l’organisme financier aussi exceptionnel ! Je n’ai pas eu de réponse…

La ville n’a jamais eu de nouvelles de ce prêteur bienfaiteur de l’humanité qui aurait formulé à W. Abbest seul des propositions aussi alléchantes.

Nous les attendons encore !

Reste une question sérieuse : toutes les collectivités qui ont emprunté à taux fixe sur une longue période à des taux inférieurs à ceux du marché ont vu ( ou pas vu ! ) leurs emprunts dotés de « pompons » fort coûteux comme, par exemple une indexation du taux de départ ( 3,15 %) sur le futur cours de change du dollar contre franc suisse.

Ces emprunts furent appelés « emprunts toxiques ».

Certaines villes traînent ce type d’emprunt en payant des taux d’intérêt à un niveau insupportable : 12,15 % ou 18% par an !

Que la ville de Saint- Quay Portrieux soit protégée des « découvertes » de William Abbest et tout ira bien !

Car l’incompétence a un coût.


Dominique Blanc
Maire de Saint Quay Portrieux