J’ai
proposé au dernier conseil municipal de négocier une ligne de trésorerie de 400.000
€ afin d’anticiper les besoins de financement des investissements prévus en 2013.
Les
élus de la « nouvelle majorité » ont refusé sous prétexte que la
situation de trésorerie actuelle de la commune est excédentaire…
C’est
exact mais faut-il attendre qu’elle soit à zéro pour s’en préoccuper ?
Assurer
une bonne gestion, n’est ce pas anticiper ?
Lors
du conseil municipal du 3 février 2011, il a été rendu compte d’un emprunt de la ville à
terme d’un an pour 1 million d’euro sur 15 ans au taux de 4,04 %.
Il
s’agissait, alors que la ville disposait encore de trésorerie, de profiter d’un
taux jugé intéressant pour des fonds à utiliser fin 2011 (c’est le sens de
l’emprunt « à terme »).
W.
Abbest a jugé le taux élevé en signalant une « situation de trésorerie
excédentaire ». Il n’avait pas compris qu’il ne s’agissait pas d’un emprunt
utilisable sur le champ mais à terme d’un an pour tenir compte des
besoins futurs…
Le
plus inquiétant a concerné sa contestation du taux d’emprunt.
Jugeant
le taux élevé, il affirma avoir opéré une « consultation aux mêmes
conditions et pour les mêmes dates ». Il s’était vu proposer un taux de
seulement 3,15% soit 0,50%, sans marge, en dessous duquel empruntait l’Etat
français !
W.
Abbest avait même chiffré l’économie de frais financiers à 78 000 € pour la commune !
Très
surpris, j’ai demandé à W. Abbest de nous donner le nom de l’organisme
financier aussi exceptionnel ! Je n’ai pas eu de réponse…
La
ville n’a jamais eu de nouvelles de ce prêteur bienfaiteur de l’humanité qui
aurait formulé à W. Abbest seul des propositions aussi alléchantes.
Nous
les attendons encore !
Reste
une question sérieuse : toutes les collectivités qui ont emprunté à taux
fixe sur une longue période à des taux inférieurs à ceux du marché ont vu ( ou
pas vu ! ) leurs emprunts dotés de « pompons » fort coûteux
comme, par exemple une indexation du taux de départ ( 3,15 %) sur le futur
cours de change du dollar contre franc suisse.
Ces
emprunts furent appelés « emprunts toxiques ».
Certaines
villes traînent ce type d’emprunt en payant des taux d’intérêt à un niveau insupportable
: 12,15 % ou 18% par an !
Que
la ville de Saint- Quay Portrieux soit protégée des « découvertes »
de William Abbest et tout ira bien !
Car
l’incompétence a un coût.
Dominique
Blanc
Maire
de Saint Quay Portrieux