Une
équipe municipale élue aussi largement qu’en mars 2008 a toute légitimité à
appliquer son programme et adopter les projets qui s’y rattachent sans avoir à
solliciter l’avis des habitants. Mais pour moi, la légitimité ne suffit pas à
assurer une vie démocratique locale pendant six ans.
S’agissant
en particulier des grands projets d’aménagement qui engagent l’avenir de la
commune et son attractivité, il m’a toujours semblé nécessaire d’ouvrir le
dialogue avec les Quinocéens, de recevoir leur avis et de rechercher un
consensus.
Ainsi
le projet d’aménagement de Saint-Quay a-t-il fait l’objet de plusieurs réunions
publiques, d’expositions à la mairie où toute personne souhaitant s’exprimer a
pu le faire.
La
direction du Casino, les commerçants, les membres du Conseil d’administration
du comité de quartier, des habitants ont été consultés. Après de multiples
réunions de travail, un compromis avait été trouvé.
Si
la « nouvelle majorité » a changé l’orientation du projet, c’est
sans concertation avec quiconque, en s’appuyant sur un vote général en sa
faveur aux élections complémentaires de septembre 2012.
Une
vraie concertation doit permettre aux interlocuteurs de la mairie d’être
convaincus que leur parole a une probabilité sérieuse d’être entendue. Ceci a
été aussi le cas du quartier du Portrieux, même si pour des raisons spécifiques, la réalisation des projets d’aménagement a été
reportée.
S’agissant
des rythmes scolaires, l’enjeu pour les enfants est trop important pour bâcler
une concertation en quelques semaines sur les nombreux aspects d’une réforme
qui implique l’engagement de nombreux partenaires et les finances de la commune.
Une concertation
demande du temps si l’on veut respecter l’expression des opinions de chacun ;
certains élus ne veulent pas entendre parler de cette approche mais beaucoup de
Quinocéeens y sont maintenant attachés.
La
démocratie locale gagnera toujours à associer concrètement nos concitoyens aux
questions majeures de leur commune.
Dominique
Blanc
Maire
de Saint-Quay-Portrieux.