samedi 15 décembre 2012

Avances remboursables



La municipalité a consenti près de 2,5 millions € au nouveau port pour sa réalisation sous forme d’avances remboursables.  

Dans le cadre de l’engagement par le Conseil Général d’une nouvelle procédure de délégation de service public pour la gestion des ports du département, il est prévu d’intégrer la sous-concession du port de pêche de Saint-Quay Portrieux dans cette grande concession.

Ceci impliquerait de requalifier ces avances en subventions par un vote du conseil municipal.

Il s’agit d’un sujet important pour l’avenir de la pêche à Saint-Quay Portrieux.

Peut-on gérer cette affaire aussi légèrement que les 2.000 € refusés par la « nouvelle majorité » pour imprimer les programmes du cinéma ?

Il s’agit d’une question ancienne et complexe aux dimensions financière, comptable et juridique.

Il convient de la traiter en toute légalité, ne serait ce que pour éviter un éventuel contentieux.

Certains élus de la « nouvelle majorité » cherchent à démontrer, dossier à l’appui, les « turpitudes de gestion » du maire,  auprès d’institutions de l’Etat.

Il convient donc de redoubler de vigilance.

Ainsi, sur ce dossier, ai-je demandé officiellement à Monsieur le Préfet des précisions nécessaires et la validation de la transformation des avances remboursables en subventions.

Le vote du Conseil municipal, qui pourrait intervenir avant la fin de l’année, ne serait entaché d'aucune lacune ou d'erreur de gestion.

C’est le devoir du maire d’y veiller.

Dominique Blanc
Maire de Saint-Quay Portrieux

P.J. : Lettre du 30.11.2012 à M. le Préfet




lundi 3 décembre 2012

L’incompétence a un coût



J’ai proposé au dernier conseil municipal de négocier une ligne de trésorerie de 400.000 € afin d’anticiper les besoins de financement des investissements prévus en 2013.

Les élus de la « nouvelle majorité » ont refusé sous prétexte que la situation de trésorerie actuelle de la commune est excédentaire…

C’est exact mais faut-il attendre qu’elle soit à zéro pour s’en préoccuper ?

Assurer une bonne gestion, n’est ce pas anticiper ?

Lors du conseil municipal du 3 février 2011, il  a été rendu compte d’un emprunt de la ville à terme d’un an pour 1 million d’euro sur 15 ans au taux de 4,04 %.

Il s’agissait, alors que la ville disposait encore de trésorerie, de profiter d’un taux jugé intéressant pour des fonds à utiliser fin 2011 (c’est le sens de l’emprunt «  à terme »).

W. Abbest a jugé le taux élevé en signalant une « situation de trésorerie excédentaire ». Il n’avait pas compris qu’il ne s’agissait pas d’un emprunt utilisable sur le champ mais à terme d’un an pour tenir compte des besoins futurs…

Le plus inquiétant a concerné sa contestation du taux d’emprunt.

Jugeant le taux élevé, il affirma avoir opéré une « consultation  aux mêmes conditions et pour les mêmes dates ». Il s’était vu proposer un taux de seulement 3,15% soit 0,50%, sans marge, en dessous duquel empruntait l’Etat français !

W. Abbest avait même chiffré l’économie de frais financiers à 78 000 €  pour la commune !

Très surpris, j’ai demandé à W. Abbest de nous donner le nom de l’organisme financier aussi exceptionnel ! Je n’ai pas eu de réponse…

La ville n’a jamais eu de nouvelles de ce prêteur bienfaiteur de l’humanité qui aurait formulé à W. Abbest seul des propositions aussi alléchantes.

Nous les attendons encore !

Reste une question sérieuse : toutes les collectivités qui ont emprunté à taux fixe sur une longue période à des taux inférieurs à ceux du marché ont vu ( ou pas vu ! ) leurs emprunts dotés de « pompons » fort coûteux comme, par exemple une indexation du taux de départ ( 3,15 %) sur le futur cours de change du dollar contre franc suisse.

Ces emprunts furent appelés « emprunts toxiques ».

Certaines villes traînent ce type d’emprunt en payant des taux d’intérêt à un niveau insupportable : 12,15 % ou 18% par an !

Que la ville de Saint- Quay Portrieux soit protégée des « découvertes » de William Abbest et tout ira bien !

Car l’incompétence a un coût.


Dominique Blanc
Maire de Saint Quay Portrieux